La harpe

Maëlle commence l’apprentissage de la harpe au Conservatoire de Caen. Lors d’un stage aux Rencontres Internationales de Harpe Celtique de Dinan, elle fait la rencontre d’Elisa Vellia qui lui transmet ses premiers chants grecs. Ce fut un coup de cœur, une porte qui s’ouvre alors vers l’exploration des répertoires des Balkans, de la Méditerranée et d’Anatolie. Elle se forme auprès d’Efrén Lopéz aux bases des musiques modales grecques et turques, ainsi qu’à l’improvisation modale sur les Makams. Elle poursuit sa recherche en composition et improvisation avec Henri Agnel et apprends les clés de la musique instrumentale bulgare avec Emmanuel Frin.

Elle se passionne pour le défi que représente l’adaptation des ornements et des modes spécifiques de ces musiques sur la harpe à leviers, une recherche qui enrichit son jeu instrumental de multiples influences.

Nourrie par sa passion pour les musiques des Balkans, mais aussi pour la musique néo-folk d’Europe occidentale, elle compose pour la harpe à leviers. Ses créations dévoilent un univers intérieur imprégné de nostalgie, où la joie finit par emporter l’être tout entier. Entre harmonie et modalité, jeux rythmiques, groove et ornements, les mélodies qu’elle compose sont sublimées par des arrangements inventifs.

En 2015 elle contribue à la création de la bande-son du film Les Génies de la Grotte Chauvet de Christian Tran. En 2022 elle crée une composition pour le court-métrage Mathilde(s) de Bénédicte Terzian et Pierre-Yves Hampartzoumian.

Elle participe en 2024 à la résidence de création itinérante Marcher depuis la nuit des temps, un parcours unique de recherche sur l’imaginaire et la créativité reliant à pied la Grotte Chauvet à la Grotte de Lascaux. Elle y plante les graines d’un nouveau projet de composition inspiré par le lien au vivant et au paysage.

Maëlle  a co-organisé avec Elisa Vellia le festival Les Journées d’Ulysse, harpe, chant et musiques d’ailleurs à Lussas (07). Elle y a enseigné pendant cinq ans son répertoire de musique des Balkans aux côtés d’Elisa Vellia et d’artistes invité·es. Elle a donné de nombreux stages de harpe, notamment au Conservatoire de Saint-Malo, à l’école de harpe de Haute-Loire l’Oiseau-Lyre, au festival Harpes d’Exils de Caen, aux Journées de la Harpe d’Espéraza…

Le chant

Maëlle fait ses premiers pas dans le chant au sein du chœur spécialisé du Conservatoire de Caen. Elle s’initie au chant grec, séfarade et arménien lors de ses formations avec Elisa Vellia, avant d’enrichir sa pratique vocale et sa connaissance de différents répertoires grâce à des stages de chant grec avec Maria Simoglou et Avgerini Gatsi, ainsi qu’en chant turc et kurde avec Veka Aler et Éléonore Fourniau.

En 2020, elle rejoint le cursus professionnel de chant bulgare dirigé par Milena Jeliazkova à l’Institut International des Musiques du Monde (IIMM). Après quatre années de formation, elle obtient un DEM de chant traditionnel bulgare, délivré par le Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille et l’IIMM. Elle se passionne pour la Bulgarie, sa musique et sa culture, et y voyage régulièrement pour approfondir ses connaissances lors de stages et de cours privés. Elle crée également ses propres arrangements polyphoniques de chants traditionnels bulgares.

Elle poursuit sa formation à Jazz Action Valence, afin d’élargir sa palette vocale et d’explorer les liens entre le corps et la voix.

Avec le chant traditionnel, Maëlle trouve pleinement son expression et transmet ses émotions. Issue de familles paysannes normandes et bretonnes, elle se nourrit profondément de la poésie populaire. La mélodie des langues la touche, mais ce qui la passionne par-dessus tout, c’est l’art de raconter des histoires. Du chant irlandais, qu’elle interprète avec son premier groupe Elven, au chant bulgare, qu’elle explore aujourd’hui dans différents projets, sa soif de découvrir de nouveaux répertoires ne cesse de croître.

Bendir et vielle à roue

Par plaisir de jouer entre amis lors de bœufs et de découvrir de nouveaux timbres, Maëlle commence à la fois le tambour sur cadre (bendir) et la vielle à roue. Autodidacte au début pour la vielle à roue, elle suit ensuite pendant un an des cours avec Marc Bernade pour perfectionner la technique du chien. Avec la vielle, elle crée des arrangements de chants bulgares en solo, enrichis de bourdons et de contrechants mélodiques. Elle se forme au bendir lors de stages avec Éléonore Fourniau et approfondit certaines techniques lors d’un stage avec Alain Chaléart. Ces deux instruments l’accompagnent ponctuellement sur des chants turcs et bulgares dans son spectacle solo « De la mer Noire à la mer Égée ».

Groupes et collaborations

Maëlle commence sa carrière professionnelle en Ardèche dans le groupe de musique irlandaise Elven. Elle y rencontre Maëlle Coulange, avec qui elle co-fonde le duo Ishtar en 2015. Ce projet se produit sur scène de 2015 à 2022 et a été repéré par la Sélection Régionale des Musiques du Monde du CMTRA Rhône-Alpes en 2021. Ishtar est programmé au Festival international de harpe de Dinan, aux Détours de Babel, à Jazz à Vienne, à l’Espace Tonkin, au Rize pour les Escales Musicales du CMTRA, aux Jeudis des Musiques du Monde, aux rencontres Modal et sur bien d’autres scènes.

Le duo Ishtar collabore avec le conteur ardéchois Pat Decerf sur la création d’un spectacle de contes et musiques autour de l’eau, et avec la danseuse Emilie Tourrette pour une version dansée de leur répertoire Musiques à Cordes Désorientées.

En Ardèche, elle rencontre l’autrice-compositrice-interprète Beryl B qu’elle accompagnera de 2017 à 2020 dans le projet Biche , chansons francofaunes d’abord en trio avec Jordy Martin à la contrebasse, puis en duo voix/guitare/harpe.

En 2023, Maëlle crée son premier spectacle solo « De la mer Noire à la mer Égée »  où elle interprète des chants de Grèce, Turquie et Bulgarie ainsi que ses compositions à la harpe.

Elle crée en 2024 le duo Brûume avec Camille Guillemet. Leur première création est une sieste musicale inspirée des musiques de tradition orale avec chant, harpe, flûtes et percussions.

Elle se produit également sur scène avec Elisa Vellia avec un répertoire de chants de Méditerranée à deux voix et deux harpes. Elle est aussi membre de l’ensemble vocal Algara (chants bulgares) dirigé par Milena Jeliazkova.

Elle fait partie du quintett de fusion bulgare Sugar Bulgar créé par David Séverac, avec Marguerite Lersteau, Yula S. et Adrien Séguy dont le premier concert a eu lieu à l’Altitude Jazz Festival de Briançon en janvier 2025.